Introduction
Le pugilat (πυγμαχία en grec et pugilatus en latin ,pugme signifiant main fermée) , est un art martial antique provenant de la Grèce . Il est vraisemblablement l’ancêtre de la boxe anglaise. C'est une forme de boxe qui ne ce pratique qu'avec les poings fermée au sens littérale.
Des origines entre réalité et légendes :
L'origine du pugilat n'est pas vraiment connut. On lui attribut d'obscures et lointaines provenances chez les sumériens entre 3300 et 1500 av. J.C. ou encore chez les boxeur crétois (ou minoennes) entre 2700 et 1200 av. J.C.
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boxeur crétois (Musée d'Athènes)
Ci dessus deux jeunes crétois s’affrontent à la boxe, habillés dans le plus simple accoutrement. Il est à noter, sur cette fresque minoenne, d'une part, la coiffure des jeunes enfants/adolescent, d'autre part l'absence de bracelet enserrant le biceps et la cheville sur le personnage de gauche. On remarquera également la présence d'un unique gant (en cuir?) à la main droite des combattants.
Une autre origine, plus légendaire celle-là, nous est donné par Philostrate, auteur romain écrivant en grec au II siècle ap J.C. Dans son ouvrage « Sur la gymnastique »(gymnastikos), Il nous livre ceci :
[9] Le pugilat est une invention des Lacédémoniens, et de chez eux il passa même à la peuplade barbare des Bébryces. Pollux excellait dans ce genre de combat, c’est pour cette raison que les poètes l’ont célébré. Voici pour quelles raisons les anciens Lacédémoniens pratiquaient le pugilat: [à la guerre] ils n’avaient pas de casque; ils ne considéraient pas le combat avec le casque en tête, comme une institution nationale; mais le bouclier tenait lieu de casque à celui qui savait le manier d’après les règles de l’art. Afin donc de s’habituer à parer les coups portés au visage, et à supporter ceux qu’ils recevaient, les Lacédémoniens s’exerçaient au pugilat et laissaient la face découverte, comme je viens de le dire. Plus tard, ils abandonnèrent également le pugilat et le pancrace, croyant qu’il était inconvenant de se livrer à des exercices où l’un des deux rivaux devant [forcément] s’avouer vaincu, pouvait attirer à Sparte le reproche de lâcheté.
Mais plusieurs choses font de cette explication une origine légendaire et fantasmée du pugilat. Il faut savoir que les romain voyaient Sparte, comme le modèle de cité idéale. Il n'est donc pas étonnant que Philostrate met Sparte sur un piédestal en déformant la réalité historique. En effet aucun hoplite (guerrier grec) n'allait à la guerre sans casque. Et d'un autre coté nous laisse imaginé un possible entraînement pour les méthodes d'esquive des coups (voir entraînement).
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Statue d'hoplite spartiate datant du 5ième siècle av J.C (Wikispace.com/ History Teachers Association)
Ceci dit, il est vrai que les spartiates, ont abandonné la pratique du pugilat et des olympiades durant la guerre du Péloponnèse .Il faut également retenir que les jeux olympiques était un moyen de faire la guerre sans avoir à se faire affronter les armée des différentes citée grecs. Les spartiates en aurait profité, selon Paul Cartledge ( « gesilaos and the Crisis of Sparta »), pour attaquer et ainsi briser la trêve olympique afin de se consacrer à la guerre. Chose qui mènera à l’exclussions des spartiates des jeux olympiques. Cette hypothèse est contesté par Simon Hornblower dans l'article « Thucydides, Xenophon, and Lichas: Were the Spartans Excluded from the Olympic Games from 420 to 400 BC?» pour le magasine phoenix.
Une autre référence légendaire du pugilat se trouve dans « l’Iliade » d’Homère, composé entre 850 et 750 av J.c (date mentionnée par Hérodote), au Chant XXIII : funérailles et jeux funèbres de Patrocle :
Puis, les deux combattants s'avancèrent au milieu de l'enceinte. Et tous deux, levant à la fois leurs mains vigoureuses, se frappèrent à la fois, en mêlant leurs poings lourds. Et on entendait le bruit des mâchoires frappées ; et la sueur coulait chaude de tous leurs membres. Mais le divin Épéios, se ruant en avant, frappa de tous les côtés la face d'Euryalos qui ne put résister plus longtemps, et dont les membres défaillirent. De même que le poisson qui est jeté, par le souffle furieux de Boréas, dans les algues du bord, et que l'eau noire ressaisit; de même Euryalos frappé bondit. Mais le magnanime Épéios le releva lui-même, et ses chers compagnons, l'entourant, l'emmenèrent à travers l'assemblée, les pieds traînants, vomissant un sang épais, et la tête penchée. Et ils l'emmenaient ainsi, en le soutenant, et ils emportèrent aussi la coupe ronde.Ce passage de l'Illiade narre un combat de pugilat entre Euryale et Epéios pour une une coupe ayant appartenu à Patrocle. Le pugilat, n'est pas utilisé ici pour un combat au sens où on l'entend mais plutôt pour un rite funéraire, afin d'honorer celui qui est tombé au combat. Nous pouvons tout de même réaliser la violence du pugilat.
L'apparition du pugilat en temps que sport olympique aurait eu lieu lors de la 23ième olympiade, selon Philostrate :
[12] [...]La XXIIIe olympiade appela les hommes au pugilat; Onomastus de Smyrne, qui excellait dans cet exercice, remporta la victoire; il attacha ainsi le nom de Smyrne à un beau fait, car Smyrne surpassa à la fois toutes les cités ioniennes et lydiennes de l’Hellespont et de la Phrygie, et tous les peuples qui habitent en Asie [Mineure]; ce fut la première [des villes d’Asie] qui remporta une couronne olympique. Onomastus écrivit des lois sur le pugilat, lois qui sont encore en vigueur chez les Éléens, grâce à la sagesse de ce pugile, et les Arcadiens ne purent se fâcher en voyant un homme de la molle Tonie écrire des lois pour les concours [...].On peut remarqué, dans ce paragraphe, que l'auteur parle d'Asie. Ceci n'est en rien étonnant puisque le territoire de la Grèce antiques s'étendait jusqu'au levant. Par ailleurs cette dernière remarque n'est absolument pas incompatible avec les origines sumériennes que le pugilat pourrait avoir.
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Carte du monde Grec au 5ieme Siècle Av J.c(Prise sur France balade,j'en scaneré une très bientôt)
A l'heure actuelle, aucune origine clairement définie ne peut être retenue avec certitude pour le pugilat. Nous n'avons en notre possessions que des fragments de littératures qu'il faut étudier avec précaution ainsi que quelques artefacts ayant survécus jusqu'à nos jour.