comme je suis un peu fainéant, j'en ressors une de deux ans pour ceux qui ne l'auraient pas lu (un peu casse tête)
Tchao Tcheou le maître taoïste, brandissait un bambou en disant a ses disciples:
"
Si vous appelez cela un bâton, vous affirmez; si vous dites que ce n'est pas un bâton vous niez.
Par delà l'affirmation et la négation, comme l'appelleriez-vous ?"
La vérité n’est jamais présentée dans les contes et les paraboles de sagesse comme une vérité unique,
immuable, qui ne bougera plus. Elle est parfois le mensonge d’une autre vérité.
Conte indien rapporté par E.Brassey du crocodile
Une jeune femme se présente devant un gué ou se tient un crocodile féroce qui attaque tous les voyageurs
qui essaient de passer.
« il se jeta sur elle pour la dévorer, comme son instinct l’y poussait, mais arrêté par une pulsion soudaine, il lui dit :
- Connais-tu la vérité ?
- Oui, répondit-elle calmement.
- Eh bien, si tu me dis la vérité, je ne te dévorerai pas. »
La jeune femme réfléchit un instant, puis elle dit :
- «
La vérité, c’est que tu vas me dévorer ».
Le crocodile demeura la gueule ouverte et les yeux ronds, car l’énoncé de la vérité surprend toujours celui
qui l’entend pour la première fois. Lorsqu’il se ressaisit enfin, la femme avait déjà franchi le gué et courait au loin .
Qui dans l’histoire, avait dit la vérité ?
La femme avait dit : «
La vérité, c’est que tu vas me dévorer. »
Or le crocodile ne l’avait pas dévorée, elle avait donc menti.
Le crocodile avait dit : «
Si tu me dis la vérité, je ne te dévorerai pas. »
Il n’avait pas dévoré la jeune femme ; il avait donc dit la vérité.
Mais la jeune femme ne lui avait pas dit la vérité ;il aurait donc du la dévorer.
Et s’il l’avait dévorée, elle aurait dit la vérité.
Mais le crocodile aurait menti
