Bon, je continue...
« On y pratique les kuhu den (kihon : répétitions 基本) et les kajô (kata : système, forme 型) » 
Parler de
kuhuden et expliquer le mot
kihon, de même que parler de
kajô et expliquer le mot
kata, me semble vraiment bizarre. C'est comme si je voulais expliquer "voiture" et donnait la signification du mot "scooter"...
工夫 : Kufuu = invention, idée, expédient, moyen, procédé, combine
伝 : den = transmission
Il s'agit de séries de techniques créées à partir des formes de bases et ensuite transmises comme séries (un peu en annexe). Par exemple, faire une série de kajô (qui se font habituellement mains nues) avec une (ou plusieurs) arme(s) dans les mains (katana, kama, ...).
過 : ka = traverser, passer à travers / passer du temps, surpasser
條 : jô = article, condition ; rayon de lumière
Difficilement traduisible en un seul mot, les
kajô sont donc des séries de techniques que l'on doit exécuter pour parvenir à une étape supérieure (l'idée c'est de passer du temps dessus pour en surmonter les difficultés). Par abus de langage, des fois on s'y réfère comme des
kata.

Évidemment on pourrait aussi traduire ça par « Rayon de lumière qui traverse le temps » mais ça ne veut pas dire grand chose... Même si ça fait super classe.
« Les katas de base sont au nombre de sept.
Il en existe [...]
Leur connaissance mènent au degré [...]
A ces vingt et un principes s’en ajoutent sept autres, soit vingt-huit au total : c’est le niveau Mokuroku [...]
Evidemment, il existe de multiples variations sur ces vingt-huit katas.
[...]
Puis l’on aborde le Kachu kogusoku, dans lequel on trouve « Katchuden » [...]
[...] »C’est... incompréhensible ! Déjà c'est un gros mélange de trucs vrais, faux et d'autres pour lesquels je ne sais pas... Mais il est vrai que ce n’est pas facile à expliquer aussi, surtotu si on ne pratique pas...
En
Kobuchi (style « poings fermés » et possibilité de pratiquer en armure), chaque «
kajô » est un groupe de 7 défenses contre 7 attaques de base (chaque attaque correspond à une défense). On retrouve les 7 mêmes attaques de bases dans tous les
kajô. Ce qui change, c’est la défense.
Les 3 premières séries de
kajô comprennent donc 21 techniques et forment un premier groupe. Les maitriser (et il faut largement plus d’un an) correspond au niveau «
Kiri » et autorise à apprendre les 7
kajô suivants (
Kiri kajô). Le niveau Kiri est important car c'est la limite jusqu'où on peut aller en tant qu'élève « extérieur » (
soto-deshi) à l'école.
Ensuite viennent les niveaux
Kirigami (14
kajô),
Mokuroku (14
kajô),
Kachu (14
kajô), ...
Concernant les niveaux, dans le vieux système japonais, pour avoir un niveau il ne faut pas maitriser une série de techniques mais le niveau conduit à être autorisé à apprendre la série correspondante au niveau. Pour reprendre l’exemple précédent, arriver au niveau
Kiri nous autorise à apprendre la série
Kiri.
En
Tai-jutsu (avec saisie par les mains), la façon de penser est un peu différente : on part d'une attaque (qui donne son nom à la série) et on y greffe toute une série de défense. Le nombre de techniques de défense sur une attaque est variable par contre (pas de séries de 7 et je pense qu'au fur et à mesure de la transmission de cette branche, des trucs ont été perdus et d'autres ajoutés).
« Ces vingt et un kajô doivent être pratiqués pendant au moins un an, avant d’être maîtrisés (en pratiquant tous les jours) »
Un an seulement ?
Au fur et à mesure de l'avancée de l'élève, on ajoute des détails/précisions sur les différents mouvements et ça peut prendre plusieurs années pour arriver à une forme évoluée. De plus les
kajô se pratiquent seuls, mais aussi à 2 (ce qui change pas mal la donne).
« Briser la pomme d’Adam » : heu... non ! La technique en question ne consiste pas à cela mais je n'en parlerai pas. Déjà parce qu'elle s'enseigne tout à la fin et pas à n'importe qui et qu'en suite, il vaut mieux ne pas donner de mauvaises idées aux gens.