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Gaffe au "durcissement", un jour on risque de le payer cher, la vie est longue et l'addition peut être présentée très tard.
Et elle peut être très salée le moment venu.

D'autant que le mannequin de bois, en wing chun n'est pas un instrument de durcissement. Si on l'utilise ainsi parfois c'est qu'il y a une perte dans la transmission et une ignorance de ce à quoi il sert. Beaucoup d'instructeurs ont extrapolés la technique du mannequin à partir de ce qu'ils voyaient dans d'autres arts parce qu'en fait ils ne savaient pas à qui sert cet engin. Beaucoup de transmission en wing chun sont incomplètes voire très sommaires quand il s'agit du wing chun qui est supposé être dans le JKD.
Il n'y a pas en principe de technique de durcissement en wing chun. La nature de ses techniques et de ses stratégies ne le nécessite pas. Et comme le remarque Chichounet ce genre-ci de renforcement risque d'être nocif pour soi.
La frappe sur le mannequin doit être une frappe pénétrante. On "pose" la frappe. Elle est soutenue par la structure. Et il ne doit pas y avoir de retour. Ce n'est donc pas une frappe qui choque. C'est une frappe relâchée et lourde. Voire une frappe qui colle.
On travaille aussi le "jut", la secousse, dont la fonction est de déstructurer et non de frapper. Là aussi pas question de choquer. Il faut entrainer le mannequin par un mouvement léger qui affecte tout l'engin.
Quant aux bong sao bas, qui a l'air de frapper avec l'avant-bras, ce n'est pas une frappe. On colle, on glisse, on presse, on donne ainsi de la substance à son bong sao, qui est fondamentalement un mouvement d’absorption, et on travaille ainsi l'unité du corps avec le bong c'est à dire la structure derrière.
On forme ainsi la puissance, qui n'a rien à voir avec le fait de choquer.
Le mannequin sert aussi à travailler dans un grand inconfort, dans un espace exigüe, à une très courte distance et en contact, à régler finement ses pas et ses angles.
Autrement, taper simplement sur un mannequin de bois, çà n'a pas un très grand intérêt.